AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE 27″ LED M27Q
429 € 539 €
Voir le deal

Partagez

Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
MessageAuteur
MessageSujet: Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] EmptySam 19 Juil - 4:59



« Tenchuu no Aoï »



Carte d'identité


× Nom(s) : Je suis une descendante du clan Kuraiko, mais ce nom a été refoulé il y a longtemps.
× Prénom(s) : Aoï
× Surnom(s) :  « Tenchuu no Aoï », ce qui signifie « Aoï du Châtiment Céleste ».

× Âge : J'ai dix-neuf ans, même si on me donnerait quelques années de moins en apparence.
× Sexe : Féminin

× Situation : Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de rencontrer quelqu'un.

× Village d'origine : Une île sans nom, proche de Kaminari no Kuni
× Grade : Je suis vagabonde, voyageant en solitaire pour retrouver la trace de quelqu'un.
× Rang : Le plus haut possible

× Spécialité(s) :
× Affinité(s) :
× Nom de l'avatar - manga de provenance : Black Rock Shooter - Black Rock Shooter


Description physique


Il fait noir. Tout ce que vous voyez, c'est cette flamme, vacillante et flottante. Avez-vous déjà vu du chakra à l'état pur? Si la flamme est bleue, restez sur vos gardes. Si elle est violette, prenez vos jambes à votre cou.

En réalité, lorsqu'on ne fait que me croiser on porte bien peu attention à moi. Je n'ai aucun trait particulier, ni malformation, et encore moins le corps de rêve qui fait tourner la tête de la gent masculine. On aurait même du mal à croire que je suis un ninja si je ne portais pas de manière très évidente des kunaïs, shurikens et un katana.

Un mètre soixante-treize de fille filiforme, j'ai 19 ans et je dois m'y résoudre, la génétique ne m'a pas gâtée au niveau des courbes. Néanmoins, la vie d'un ninja n'a rien d'un concours de beauté, et en ce qui concerne la force je n'ai rien à envier aux autres shinobis. Mes années d'entraînement m'ont apporté une forte musculature: aux bras, afin de donner toute la puissance possible à mon épée ou d'encaisser les coups de taijutsu avec beaucoup plus d'aisance, et aux jambes, qui me permettent de me déplacer à grande vitesse beaucoup plus longtemps que certains autres ninjas. Ma taille et mon corps fin font de moi une kunoichi très agile, je suis souple et les acrobaties ainsi que changements soudains de direction lors d'un combat ne sont plus des défis.

Malheureusement, le métier comporte aussi certains risques. Sur les côtes droites et le flanc gauche, j’ai de grandes cicatrices suite à des blessures si profondes qui, n’ayant pas reçu les soins adéquats, resteront sans doute pendant toute ma vie. Bien que souvent cachée sous un vêtement, mon corps comporte aussi une autre marque particulière: un cercle irrégulier orné de symboles, rappelant une vulgaire illustration du soleil lorsque vu de loin. Cette marque n’est pas tout à fait un tatouage et encore moins une tache de naissance mais plutôt, vous l’avez sûrement compris, un sceau. Pour cacher quoi? Mon arme la plus puissante et imposante dont je ne vous révélerai pas les secrets pour le moment.

Mon visage est, selon moi, plutôt joli. Forme ovale, menton pointu et une peau diaphane, je possède ces caractéristiques typiques de la famille du côté de ma mère. Lorsque je suis sérieuse, mes lèvres et ma bouche sont petites, discrètes, mais lorsqu’elles s’étirent en un sourire, on ne peut pas faire abstraction, on m’a toujours dit que mon sourire et mon rire étaient contagieux. Juste au-dessus il y a mon nez, petit et fin, si bien qu’on ne le remarque pas vraiment et ne vaut pas vraiment la peine de s’y attarder.

En ce qui concerne mes yeux, ils sont grands, ronds, comme si j’essayais de tout voir du monde. Ils sont bleus, mais pas un bleu gris et terne, bleu azur, comme l’océan. S’il y a bien quelque chose que j’aime chez moi, c’est sans aucun doute cela, cette couleur qui m’a toujours attiré des compliments. Toutefois, elle suscite aussi parfois la crainte : lorsque je me bats, ou que je vis des émotions fortes comme la peur ou la colère, du chakra est visible sur mon œil gauche, tel une flamme. Cette énergie est normalement de la même couleur que mes yeux, mais lorsqu’elle prend une teinte violacée… Je vous souhaite de ne jamais me croiser avec ce regard menaçant et vide, il y a peu de chances que vous repartiez indemne. Je vous rassure, cet état d’esprit n’arrive qu’en de rares occasions.

Mes sourcils sont fins et longs, suivant parfaitement la forme de mes yeux et sont d’un noir de jais. Ma chevelure est de cette même couleur, et ils sont si longs qu’ils m’arrivent au niveau des mollets même attachés en deux couettes hautes. Raides et visiblement en santé, la longueur est uniforme sauf la frange qui tombe irrégulièrement sur mon front.

Ce n’est pas pour plaire, ni pour m’exhiber et encore moins par vanité si je ne porte que peu de tissu pour me couvrir. Toute de noir vêtue, deux triangles tenus par de minces cordons autour du cou et le tour de dos cachent ma poitrine, et il y a une petite boucle décorative sur le devant, entre les deux triangles. Je porte des shorts taille basse très courts, avec des poches à l’arrière et tenus par une large ceinture blanche. Mes longs bas de cette-même couleur qui me vont aux genoux sont cachés sous des bottes noires à talons et lacets blancs qui montent aussi haut. Pour terminer, une veste couleur de nuit semblable à une cape me couvre les épaules et les bras. Elle descend jusqu’au niveau des mollets et s’attache avec une fermeture éclair, mais en général je préfère la laisser ouverte sauf au niveau de mon cou, elle descend donc vers ma poitrine comme un « V » à l’envers. Lors des temps pluvieux ou lorsque je veux être plus discrète, je peux me couvrir la tête grâce à une large capuche qui me tombe souvent devant les yeux. Des bandes blanches sur les manches et des coutures de cette même couleur ajoutent des détails au vêtement. Comme je le disais un peu plus tôt, la raison de cet accoutrement est simple, sans arrière-pensée : la liberté de mouvement. Aucun morceau de tissu frivole me cache la vue, ou me bloque, mon corps est totalement libre. Le seul défaut, c'est que je suis dénuée de toute protection, mais je me considère assez rapide pour éviter les coups pouvant être mortels.

Mon katana peut sembler très basique au premier coup d’œil. Le fourreau, que je glisse dans ma ceinture, est noir et lustré, sans décorations sauf une cordelette blanche. Le pommeau de l’arme est argenté, mais recouvert de cordons noirs et bleus tressés qui s’entrecroisent et évitent donc que mes mains ne glissent et que je l’échappe. À l’extrémité, le fabriquant a apposé un symbole argenté signifiant « Jumelle bleue », rappel à mon surnom sur Hell Wonderland. La garde est faite d’un fer forgé très solide et un espace a été songé afin que je puisse y glisser un kunai facilement accessible. La lame, longue de 75 centimètres de la base à la pointe, débute profondément dans la poignée et est entièrement gravée de textures subtiles illustrant un ciel tourmenté et des orages.

À l’arrière, accroché à ma ceinture est situé l’étui pour accrocher mes kunais alors que sur ma cuisse droite, il y a une bandelette large et noire où je cache mes shurikens.


Description psychologique


Le monde est constitué d’antithèses : le blanc et le noir, le jour et la nuit, le bien et le mal… Dès notre naissance, moi et Ayaka avons été perçues comme deux extrêmes, comme si les gens avaient besoin de nous voir déchirées. Ma sœur, avec ses yeux rouges flamboyants, était prédestinées à devenir la méchante de l’histoire. Dans ce cas, il fallait nécessairement que je sois fondamentalement bonne, ce qui n’est pas totalement faux car je me considère tout de même comme une fille gentille et douce. Mais d’une antithèse à l’autre, il y a tout de même un éventail de nuances, heureusement pour nous.

Plus jeune, j’étais enjouée, naïve et peut-être un peu insolente, mais ce que les gens aimaient beaucoup chez moi, c’était mon rire franc et cristallin, particulièrement contagieux. Malheureusement, lorsqu’on a vécu toute notre vie dans la peur, lorsque l’on voit les siens se faire détruire, il devient plus difficile de se remettre à rire. Alors, la plupart du temps, je suis sérieuse et mon regard est dénué de toute étincelle. Cela est aussi dû à mes nuits courtes et tourmentées, après tout on ne fuit pas l’enfer sans la moindre séquelle. Non seulement suis-je insomniaque, il m’arrive aussi de craindre le pire même en état d’éveil. Sans être paranoïaque, je suis toujours sur mes gardes, et je n’ai toujours pas réussi à déterminer la source de ce pressentiment. Peut-être que c’est cette histoire sur ma famille, ce mythe qui pourrait pousser quelqu’un à vouloir me tuer si on venait à savoir de quel clan je suis la descendante. C’est d’ailleurs l’une des raisons pourquoi je reste discrète concernant mon passé et pourquoi, en aucun cas, je ne révèlerais mon nom. Lorsque quelqu’un se permet d’être indiscret et essaie d’en savoir trop sur mon histoire, je me renfrogne et parfois même je pars, sans dire un mot.

À l’inverse, moi je veux tout savoir des autres de par ma nature curieuse. J’ai été isolée de ce monde et maintenant j’ai enfin la possibilité de le découvrir. Malgré tout, je ne suis plus une petite fille naïve et même si les guerres semblent avoir cessées, je préfère me tenir loin des grandes cités et de la politique, car c’est souvent de là que viennent tous les problèmes.

De toute manière, les gens me craignent souvent en me voyant. Après tout une kunoichi armée et sans bandeau, je pourrais être nukenin ou appartenir à un groupe peu recommandable. J’ai appris énormément de choses sur ce monde simplement en sachant écouter les conversations, qu’elles me concernent ou non. J’ai donc collecté certaines informations, apprenant que les shinobis étaient formés dans différents villages cachés, et qu’il y a environ un village caché par pays. J’ai quelques fois croisé ces ninjas avec un bandeau gravé d’un symbole que je n’ai pas encore réussi à associer à un nom. Même si je n’ai rien à me reprocher, je préfère les éviter car je ne veux pas m’attirer de problèmes.

Tous les matins lorsque j’ouvre les yeux, mes pensées se portent naturellement vers Ayaka. Après notre fuite de l’enfer, je l’ai perdue et dans mes périples, je suis toujours à sa recherche. Même si elle n’est plus la même, et que ses instincts violents sont un danger même pour moi, je ne peux songer à l’ignorer et simplement suivre ma propre voie. Après tout, c’est la seule famille qu’il me reste et elle est précieuse à mes yeux. Mon unique but est de la ramener à la raison, ça a toujours été ainsi. C’est la seule raison pour laquelle je me bats.

D’ailleurs je n’apprécie pas beaucoup de tuer les gens, je n’en retire aucun plaisir. Bien sûr, l’art du combat me plait, mais je n’exécute personne sans réfléchir à mon geste. J’éprouve beaucoup de respect pour mes adversaires et pour les morts, mais si quelqu’un entrave ma route, tente de m’empêcher d’atteindre mon but, je ne retiendrai pas mes coups.

Certains appellent cela de la détermination, d’autres de l’égoïsme, mais il est vrai que je suis prête à tout pour atteindre mon but. Je me bats pour mon propre intérêt, et pour cette raison on ne peut pas me désigner comme un véritable ninja, je ne respecte pas les mêmes règles. Ce serait toutefois injuste de m’en tenir rigueur, j’ai été élevée dans un monde totalement différent où je devais toujours être la plus forte, pour ma propre survie. Je n’ai jamais appris à avoir de l’empathie, ou de la pitié pour les autres. Cette manière de penser inculquée dans un esprit troublé ou en colère ferait certainement des ravages. Heureusement, j’ai su garder la tête hors de l’eau. Malheureusement mon entêtement concernant mon objectif pourrait me mener à ma propre perte. Si Ayaka serait dans les parages ou encore pire, serait mon adversaire, mes émotions pourraient brouiller mes stratégies et je pourrais prendre de mauvaise décisions. Elle est sans aucun doute l’un de mes points faibles.

De nature orgueilleuse, je n’aime pas me montrer en état de faiblesse devant un adversaire, je dirais même devant les autres, tout simplement. Si j’ai peur ou si je souffre, je ferai tout pour ne rien laisser paraitre, ce qui est dangereux car je pourrais continuer jusqu’à ce que mon corps n’en puisse plus. J’ai aussi appris à ignorer les critiques et méchancetés des autres, même si cela ne m’empêche pas d’être sensible et susceptible. Je ne répondrai tout simplement pas à ces attaques.

Il y a toutefois quelque chose en moi de beaucoup plus dangereux, plus violent. Quelque chose que je tente de refouler à chaque combat, mais que je n’arrive pas à bien maîtriser. Les gens ont appelé ça le « Insane Mode », car c’est comme si je perdais le contrôle de moi-même. Le regard vide, froid, dans cet état je tue sans distinction et sans remords. Si je le contrôlais aussi bien que ma sœur, cela me conférerait un avantage effrayant lors des combats. Toutefois je crains que ce pouvoir ne prenne le dessus sur moi, alors je tiens cette porte fermée tant que je le peux. Lorsque celle-ci s’ouvre, mes iris normalement azurs deviennent violets et ma caractérielle flamme prend cette même couleur.

Dans une optique moins sérieuse, il n’est pas rare de me repérer dans un restaurant de nouilles, et j’apprécie particulièrement les dumplings végétariens – je mange rarement de la viande. Je suis aussi amatrice de musique, je peux passer des heures assise près de musiciens à méditer, activité qui me ressource souvent davantage que le sommeil.



Histoire



PROLOGUE


« Hum… Hataki-senseï? D’où est-ce que je viens? »

Elle a baissé les bras pour les appuyer sur ses genoux. La tasse de thé tenue du bout des doigts, elle se mit à caresser de son pouce le rebord circulaire de l’objet, puis un soupir s’échappa d’entre ses lèvres. Sans même tourner son regard vers moi, elle entama le récit de mon passé, ou du moins le peu qu’elle savait.

« L’endroit où tu es née n’est – n’était – pas très loin d’ici. Cette île, disait-on, était peuplée par des descendants de puissants clans shinobis, tous dotés d’une génétique rare et unique à leur clan. De plus, il y avait des ressources en abondance et qui se renouvelaient très rapidement, si bien qu’ils ne manquaient jamais de rien. De quoi attirer les convoitises, n’est-ce pas? Afin de conserver les secrets et protéger ce lieu sans nom, aucun habitant n’avait le droit de quitter l’île, sous peine d’être pourchassés et, s’il y avait résistance, d’être tué. Toutefois, cette volonté de fuir était une chose peu commune puisque sur le continent, ils sont tous considérés comme des déserteurs alors ils n’auraient pas bon accueil, si quelqu’un venait à les reconnaitre.

Les ninjas les plus puissants l’île et qui, je crois, étaient considérés comme les « chefs », étaient issus d’un clan craint, mais respecté. Lors des guerres qui faisaient rage sur le continent ils ont fui, reniant ainsi leur nom. Toutefois, leur réputation les a suivis et encore plusieurs rumeurs circulent concernant leurs pouvoirs. »


Elle sourit et me prit doucement le menton.

« C’est ta famille, Aoï, ton histoire. Je ne te mentirai pas, toi et ta sœur êtes les dernières représentantes de cette lignée. Ce n’est pas pour rien que les gens trépignent d’excitation à l’idée d’assister à votre duel. Lorsque nos combattants ont pris d’assaut votre île, vous n’aviez que deux ans toutes les deux. Notre chef avait eu vent que votre père avait perdu la vie et il en a profité, après quelques mois de préparations. Ils ont trouvé votre cachette par hasard et vous ont emmenés ici, vous ainsi que d’autres femmes et enfants de l’île. Et même si parfois tu te dis que ce destin est injuste et cruel, le sort qui vous était réservé si vous étiez restées dans votre cachette aurait été la mort assurée. Car ce lieu d’où tu viens n’existe plus, il a disparu dans les abysses. Garde cela en tête, Aoï. Ici, c’est la loi du plus fort. Si tu t’entraînes, te surpasse et te bats, tu survivras. Mais ce sera peut-être au prix de grands sacrifices. »

(suite plus bas)



En Résumé


Votre personnage en dix lignes : vous devez synthétiser toute votre fiche, en y incluant les éléments les plus importants du background, et du comportement de votre personnage (le physique importe peu dans cette partie). Cette partie servira à renseigner vos partenaires RP sur la globalité de votre personnage, sans devoir lire l'intégralité de la fiche (donc en gagnant du temps). Pour les personnages inventés uniquement.



Vous ?


× Prénom : Stéphanie
× Pseudo: Wave
x  Age: 23 ans
× Comment avez-vous connu le forum ?: Top site
× Comment trouvez-vous le forum ?: Très bien! Le codage/design est vraiment super et les membres très accueillant :3
× Pourquoi t'es-tu inscrit(e) ?: Pour m'amuser, bien sûr
× Autres :  :pq: 




Dernière édition par Aoï Kuraiko le Mar 5 Aoû - 19:23, édité 6 fois

Aoï Kuraiko
Aoï Kuraiko



Messages : 215
Date d'inscription : 13/07/2014
Age : 32

Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] EmptyDim 27 Juil - 3:43




CHAPITRE UN


Lorsque je suis arrivée à Hell Wonderland, je n’étais encore qu’un bébé, beaucoup trop jeune pour comprendre quoi que ce soit. Toutefois, je crois que depuis cette fameuse nuit où nous avons été arrachées à notre chez-nous, au fond de moi j'ai toujours eu peur. J’avais aussi cette impression omniprésente que je n’étais pas à ma place, que mon destin n’était pas d’être là et qu’un jour je reverrais le ciel et que j'y goûterais enfin, la liberté.
Dès notre arrivée nous avons été séparées, Ayaka et moi. On a confié mon éducation et mon entraînement à Madame Liu Hataki, une dame de 43 ans qui a survécu à l’Insane Parade deux fois, non sans en garder des cicatrices et souvenirs traumatisants. Ayant conscience que je devrais probablement me battre à l’âge de douze ans seulement lors de ce terrible événement, elle a commencé mon entraînement dès mon plus jeune âge. Souvent, elle captait mon attention avec des jeux qui aidaient à la concentration et l’utilisation du chakra.

J’ai été impertinente et souvent la tête ailleurs, j’ai probablement joué dur sur les nerfs de mon sensei. Je crois même que parfois, lorsque je piquais des colères et que mon œil reluisait et laissait ma traînée bleue, elle me craignait. Malgré tout, je crois qu’elle m’appréciait et une confiance mutuelle s’est développée. Nos entraînements étaient difficiles, mais à la fin nous étions toutes deux satisfaites. Nous avions même établi une tradition : à la fin de chaque entrainement, nous nous assoyons ensemble pour prendre le thé. Si la journée c’était bien déroulée et que je m’améliorais, j’avais le droit d'ajouter un carré de sucre. Dans le cas contraire, je devais le boire amer.

Mme Hataki était une spécialiste des ninjutsus élémentaires, et tout le monde croyait qu’elle me formerait dans cette même branche. C’est justement pour surprendre qu’elle a décidé de ne pas le faire, et me pousser vers d'autres techniques qui iraient parfaitement bien avec la force de mon chakra.
Je devais avoir cinq ans la première fois que j’ai tenu un katana. Il était plus court afin qu’un enfant puisse le manipuler, mais la lame n’était pas moins tranchante. Ainsi dès le départ, j'ai pris conscience de la dangerosité de l’objet pour les autres autant que pour moi-même. Rapidement, manier cette épée fut aussi naturel pour moi que manger un bol de nouilles. Lorsque cet art fut suffisamment maîtrisé, mon sensei mit l’emphase sur la rapidité de mes mouvements, car même si l’épée est une arme efficace et meurtrière, elle ne servirait à rien si je n’arrivais pas à approcher mes ennemis.

Je n’ai pas vu Ayaka très souvent pendant toutes ces années, mais à chaque fois je sentais que son regard se faisait plus froid, plus meurtrier. Elle ne semblait pas avoir été aussi chanceuse que moi lors de l’attribution de son sensei. Celle-ci semblait mauvaise et attisait la haine dans le cœur de ma sœur. Je savais depuis le début que je devrais me battre contre elle le moment venu, mais malgré tout je n’arrivais pas à avoir de sentiments haineux envers elle. Au contraire, je n’avais qu’une idée en tête : la sauver, fuir ce terrible endroit et la ramener à la raison, mais j’ignorais encore comment.

À mesure qu'approchais ma douzième année, Hataki-sensei se faisait plus exigeante dans mon entraînement. À un tel point qu’elle me testait à tout moment de la journée. Je me souviens d’un soir, nous étions à table et elle a quitté celle-ci sous un faux prétexte. En un éclair elle m’envoya un senbon en direction de la jugulaire que je bloquai avec mon couteau. J’ai souri doucement à sa tentative jusqu’à ce que je réalise avec effroi que la pointe de l’aiguille était enduite de liquide, un poison. Je savais qu’elle ne faisait cela que pour me maintenir en alerte et que son but n'était pas de me tuer, mais à partir de ce moment je ne dormi plus que d’un seul œil.
De jour en jour ma tension montait, ce n’était qu’une question de temps avant que nous soyons appelées à combattre dans l’Insane Parade, et donc mon duel contre Ayaka. Toutefois, le chef d’Hell Wonderland annonça le report de cet événement tant attendu des habitants. Alors que j’étais soulagée par cette nouvelle, mon sensei s’en inquiéta. Jamais elle n’avait vu cet événement être retardé et elle se questionnait sur la cause de ce changement. Cet Insane Parade ne serait certes pas comme les autres.

Puisque un délai nous était accordé, Hataki-sensei décida de m’apprendre davantage de techniques en plus de perfectionner celles que je connaissais déjà. Étant plus grande et plus forte, elle fit construire pour moi une arme unique, mais extrêmement difficile à manœuvrer. Parfois je m'entraînais pendant des jours sans dormir ni manger, car la technique requise pour bien manipuler mon chakra ne pouvait s'assimiler que par la pratique. Il n'y a aucun secret, ni raccourci pour l'apprendre. Les six années de report de l’Insane Parade ne furent pas de trop.




CHAPITRE DEUX


Je ne pus fermer l’œil de la nuit précédant l’Insane Parade. Même si mon sensei me certifiait que j’étais prête, que j’étais suffisamment puissante pour combattre la majorité des ennemis qui se présenteraient à moi, rien ne pouvait prédire ce qui allait se passer. Chaque édition était différente, et celle-ci a été concoctée pendant seize longues années, elle serait forcément spectaculaire. De plus, je ne croyais pas avoir la force de battre ma sœur, et encore moins la tuer si l’opportunité venait à moi…

Hell Wonderland est en soi une île dangereuse et dirigée par des gens peu recommandables. L’Insane Parade est par contre l’évènement qui a érigé sa renommée, craint par un grand nombre de combattants et pourtant adoré d’une majorité des habitants. Se déroulant – en temps normal – tous les dix ans, des shinobis volontaires ou non sont emmenés dans une arène pour se battre à mort. Tout ce sang versé inutilement pour un spectacle, pour le plaisir des yeux.
Le matin même, mon sensei m’a réveillée tôt pour me préparer, plus physiquement que mentalement car j’entendais parler de cet évènement depuis tellement d’années qu’il ne valait même plus la peine d’en dire plus. Après un déjeuner nourrissant, elle m’a apporté mon « costume », ces vêtements qui me couvrent à peine mais qui plairaient certainement aux spectateurs. De plus, j’ai reçu en cadeau un katana de qualité supérieure et personnalisé pour moi, la « jumelle bleue ». Cet objet, même si il a été forgé à Hell Wonderland, est ma plus précieuse possession. C’est une arme unique et magnifique.

Lorsqu’on vint me chercher, Hataki-sensei m’a regardé droit dans les yeux et a posé sa main sur mon épaule. Ses lèvres se sont entrouvertes mais aucun son n’en sortit. Je ne sais pas si c’est parce qu’elle ne trouvait pas les mots ou si c’est parce qu’elle savait qu’il n’y avait rien à dire. Malgré tout j’ai su lire la tendresse dans son regard et un mince sourire a étiré mes lèvres, pour la remercier.

On m’a emmenée dans une grande pièce parmi d’autres shinobis, nous avions tous à peu près le même âge et peut-être certains plus jeunes, trop jeunes pour être dans cette situation. Il y avait des gardiens devant toutes les sorties, mais personne pour nous indiquer la première étape. Immobiles, silencieux, de longues minutes se sont écoulées avant que l’évidence ne se présente aux plus perspicaces d’entre nous : une étape éliminatoire. Rapidement, ce fut le chaos. Ils commencèrent par cibler les plus jeunes, ceux qui semblaient les moins dangereux. J’ai observé la scène sans bouger, les yeux vides. C’était la première fois que j’étais réellement horrifiée, cette barbarie afin de survivre… C’est une chose d’entendre des histoires sordides, mais c’est autre chose de le vivre. Je revins à moi lorsque je dus éviter un kunai qui me frôla le visage sans l’érafler. Dès ce moment, je n’ai eu d’autres choix que de fermer mon esprit, ignorer mes émotions et me concentrer sur mon but : Ayaka. C’est alors que, sans que les autres shinobis aient le temps de comprendre ce qui était en train de se passer, je m’élançai. Je n’entendais que le son de ma lame qui pourfendait l’air et ne voyais que le rouge du sang. Lorsque je m’arrêtai, il n’y avait plus que moi encore debout. Devant tous ces cadavres, je fermai les yeux et susurrai un seul mot :« pardon ».

Au moment où j’entrai véritablement dans l’arène j’ai pris conscience que l’étape précédente n’était absolument rien en comparaison avec ce qui m’attendais. Mes yeux ont d’abord parcouru les estrades, celles-ci étaient combles et les gens hurlaient d’enthousiasme. Ma haine et ma colère envers eux se décupla. Comment des gens pouvaient prendre plaisir à assister à une telle tuerie? Avaient-ils seulement conscience qu’ils jouaient avec la vie des autres, comme si nous n’étions que des poupées de chiffon?
Je détournai mon regard, dégoûtée. Mon attention se porta vers les autres combattants, certains semblaient particulièrement féroces et surtout, plus expérimentés. Alors que je les observais un à un, je repérai Ayaka. J’ai immédiatement serré les points et la mâchoire. Des cornes? Il fallait vraiment qu’ils jouent la carte du démon jusqu’au bout? Des cornes posées sur sa tête, des vêtements plus noirs que la nuit et je pouvais sentir une aura meurtrière l’envelopper. Pour la première fois depuis notre enfance, je l’ai moi-même trouvée effrayante.

Lorsque nous fûmes tous réunis au centre de l’arène, un homme se leva du haut d’une tour et attira l’attention de chacun, les ninjas y compris.
« Bienvenue à l'Insane Parade ! En ce jour qui ne se répète que toutes les décennies et malgré son report, vous allez pouvoir assister à la plus grande fête jamais organisée, en toute tranquillité ! N'ayez pas peur car ici vous n'aurez que plaisir à observer de puissants guerriers se battre jusqu'à la mort pour leur survie ! Inutile de faire les présentations des guerriers, ils vont probablement mourir dans les minutes qui suivent ! Sachez aussi que tous les guerriers ne sont pas présents, car exceptionnellement grâce au nombre de ninjas volontaires, nous pourrons vous faire part d'une seconde première manche ! Sur ce, je vous explique rapidement le fonctionnement. »

Soudainement le sol trembla et l’arène fut séparée en quatre zones. Je reculai d’un pas pour m’éloigner de la dangereuse barrière électrifiée qui séparait les groupes et contre laquelle un malheureux trouva la mort, provoquant un rire unanime dans les estrades. Je me tournai pour observer le terrain, puis je sentis mon corps être attiré vers le bas et mes jambes se mouiller. Le  terrain s’était transformé en un énorme cratère rempli d’eau. Avant même que l’homme ne désigne le début du combat, je repérai les zones moins profondes afin de m’élever le plus possible.
« Les participants sont répartis aléatoirement entre divers biomes, et devront se battre jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un seul ! Les règles sont simples : il n'y en a pas ! Que le jeu, COMMENCE ! »
Lorsque j’atteignis un niveau assez élevé près de la surface d’eau, je concentrai mon chakra vers mes pieds afin de marcher sur celle-ci. Certains m’imitèrent, mais le combat n’en fut pas complexifié. Un à un, je les ai fauchés avec mon katana avec tant d’aisance que la foule se désintéressa de notre combat. Pour la seconde fois, personne n’avait encore eu le temps de comprendre que j’étais l’ennemi à abattre.

À la fin de tous les combats, l’arène reprit sa forme initiale. Sans même porter attention aux survivants des deux autres biomes, Ayaka et moi nous nous sommes dévisagées. Sans crier gare, nous nous sommes élancées l’une contre l’autre, croisant le fer de nos épées. La foule est devenue hystérique, après tout cette rencontre était attendue depuis des années. Quant aux autres guerriers, je sentis leur recul et leur crainte face à cette aura dangereuse que nous dégagions à ce moment, ces flammes de chakra qui sortaient chacune de notre œil gauche. Pendant cette altercation, j’ai observé le regard d’Ayaka, y cherchant une étincelle, une lueur qui me laisserait croire qu’il y avait encore de l’humanité en elle. Je n’y vis rien d’autre que la mort.
Une barrière électrifiée s’est érigée entre nous, suscitant visiblement la colère de ma sœur qui laissa échapper un hurlement. De toute évidence l’organisation avait d’autres projets pour nous…



CHAPITRE TROIS


La première étape de la première manche de l’évènement était terminé, le peu de survivants ont eu droit à un peu de repos. Chacun d’entre nous avait un petit dortoir pour reprendre des forces, ce que je m’efforçai de faire même si mes pensées étaient toujours centrées vers ma sœur. Que va-t-il se passer ensuite? J’essayais de trouver une issue à notre destin, je ne pouvais toujours pas me résoudre à un combat à mort contre mon propre sang.

Pour cette seconde parte du spectacle, nous n’avons pas été amenées à nous battre. Ayaka et moi avons été placées dans de petites loges individuelles et bien protégées afin d’éviter toute tentative d’évasion. De là où j’étais, je voyais très bien l’arène puisque nos cloisons étaient en hauteur. J’ai nerveusement regardé autour autours de moi, la foule était encore excitée et tout le monde parlait de la première manche. Le nom d’Ayaka était régulièrement prononcé, elle avait probablement donné tout un spectacle lors des combats en biomes. Je remarquai qu’aucun autre des survivants n’était revenu pour regarder la prochaine étape, je commençais à me demander alors, pourquoi nous sommes là?

« Nous revoilà pour admirer ensemble la seconde partie de cette première partie de l'Insane Parade! Après une magnifique exposition de la force des Jumelles Kuraiko, nous vous réservons une puissance encore plus grande, certaines personnes ici vous donneront des frissons rien que par leur regard! De plus, nous avons ajouté une petite surprise... Un invité spécial sortira par la porte Nord, à vous de découvrir qui il pourrait bien être! Ne perdons plus de temps, accueillons nos guerriers, faites apparaître les biomes, enclenchez les barrières! »

Les portes se sont ouvertes, les guerriers entrèrent pour former un cercle de la même façon que nous l’avions fait un peu plus tôt. Dès qu’elle a franchi la porte, je l’ai vue. Une faux noire comme la nuit, le regarde vide et froid.
« Non… »
Le mur que je m’étais formé un peu plus tôt s’effondra instantanément et je fus submergée d’émotions. L’incompréhension, la colère, le désespoir. J’ai tenté de trouver le regard de ma sœur, mais celle-ci regardait la scène avec un calme déconcertant. Mes poings firent trembler la vitre de ma loge, je frappais et je hurlais « mère » à m’en époumoner, même si je savais que c’était inutile. Il y avait même de fortes chances que la cabine soit isolée et que personne ne pouvait m’entendre, mais je ne pouvais rester impassible. Je ne pouvais croire qu’ils aient réussi à la mener jusqu’ici, qu’une femme aussi forte ait pu être contrôlée. Je ne savais pas comment ils avaient réussi, mais c’était évident que ce n’était plus notre mère.

Mon regard se porta ensuite vers la porte Nord, afin d’évaluer cette fameuse « surprise ». C’était une jeune fille dont le visage était caché sous un capuchon. Elle ne laissait rien présager de bon avec ses armes : deux poings d’acier accrochés à ses bras, d’une taille si démesurée qu’ils touchaient presque le sol. Comment une fille aussi menue peut supporter un tel poids? Enfin, cette question n’avait au fond pas vraiment d’importance. Tout le monde se demandait qui elle était, moi y compris. Pourquoi était-elle considérée comme un invité d’honneur?

Le terrain se mit à trembler pour se séparer en quatre biomes, les mêmes qu’un peu plus tôt : un cratère rempli d’eau, une forêt, un désert et une environnement de glace.
« Maintenant que nos guerriers sont là, et que les terrains sont en place, que les barrières sont invoquées et que tout le monde est prêt... Il ne me reste plus qu'à lancer le départ. Mais avant ça, permettez-moi une petite question, pour les deux Kuraiko retenues dans les tribunes d'observation sécurisées. Pensez-vous n'être que deux, dans votre petit groupe de sœurs...? »
Cette dernière phrase me fit frissonner, qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ?

Le combat a commencé, je ne pouvais détourner mes yeux de la zone glacée. Notre mère était à la fois impressionnante et effrayante. Ses mouvements étaient si rapides que je peinais à la suivre. Vinrent ensuite les premiers hurlements, elle leur a arraché les yeux pour ensuite laisser quelques aveugles s’entretuer en espérant l’atteindre. Une aura noire, comme de la fumée, entourait la guerrière ce qui impressionna de toute évidence les spectateurs. L’obscurité les enveloppa tous et nous pouvions seulement entendre le son de sa lame qui tranchait la chair et les os. Lorsque l’aura fut dissipée, la glace était rouge de sang et des morceaux de corps étaient dispersés autour de Karoi. De chaudes larmes coulaient sur mes joues, jamais je n’oublierais cette horrible vision, cet abattoir dont ma mère avait incarné la bouchère.

Même si je ne l’ai regardé que l’espace d’un court instant, le combat de l’inconnue était aussi impressionnant. Chaque coup donné avec ses énormes gants créaient une puissant onde de choc dont aucun de ses adversaire ne survivait, ou du moins ceux qui restaient debout avaient la gorge tranchée par du chakra qu’elle concentrait sous forme de cornes.
Ces deux combats ont enflammé le public, une telle démonstration de force promettait un suite des plus spectaculaires.




CHAPITRE QUATRE


J’avais les yeux rivés sur la surface devant moi, couleurs de terre, une texture fine et irrégulière, froide. Parfois ma vision se brouillait, je n’arrivais pas à me remettre du cauchemar auquel je venais d’assister. On se mit à cogner à la porte qui était derrière moi, je me souviens m’être demandée si ça pouvait être mon sensei que je n’avais pas vue depuis le début de l’Insane Parade. Malgré cette possibilité, je ne bougeai pas d’un seul millimètre de la position fœtale dans laquelle j’étais, couchée sur un matelas étendu au sol.

L’espace de quelques secondes tout est redevenu silencieux, jusqu’à ce que la porte cède soudainement à un violent impact. Incident signé Ayaka, c’était évident. J’ai tourné la tête, mon œil brillait avec force et le sien aussi. Nous nous sommes dévisagées un moment avant que ma sœur ne prenne la parole en se dirigeant vers une frêle chaise en bois.
« Que ce soit bien clair entre nous. J'ai toujours l'intention de te tuer. Mais, je le ferai plus tard, il y a des choses que tu dois savoir. La plus importante : j'ai l'intention de détruire Hell Wonderland. L'organisateur m'avait juré de ne jamais utiliser notre mère comme un jouet de divertissement, comme nous le sommes. De plus, cette fille aux mains de fer est une de nos sœurs, j'ai eu le temps de chercher son nom : Murayu Kuraiko. Aucun doute, son œil brille comme le nôtre, dans une couleur différente. Je vais m'occuper d'elle, de notre mère, de l'organisateur, et ensuite, je m'occuperais de toi. Je ne veux pas entendre ton avis, ou tes pleurs, ça ne m'intéresse plus. Nous ne sommes plus des enfants, Aoï. Enfin... Toi, peut-être. »

Alors qu’elle m’étalait son discours avec froideur je me suis levée pour m’appuyer contre le mur, la fixant. Je baissai la tête lorsqu’elle m’annonça que cette intrigante fille aux armes puissantes était de la famille Kuraiko. Mes pensées avaient été si troublées par la présence de notre mère que je n’avais pas même songé à ce que pouvait être cette guerrière. Quelle idiote… Je crispai les poings aux dernières paroles de ma sœur à mon égard, quelle arrogance! Comment pouvait-elle me juger alors qu’elle ne sait rien de moi? J’aurais dû être stoïque devant le dévoilement de la monstruosité de notre mère, ou être sans pitié devant mes ennemis tout comme elle pour qu’elle me considère mature?
« Je pourrais te surprendre, ma sœur. »

Ayaka avait déjà détourné son regard, comme si elle m’ignorait. Pour la première fois depuis toute petite, j’ai ressenti une réelle volonté de me battre contre elle. Peut-être mon orgueil a été piqué, mais je voulais lui prouver qu’elle n’était pas invincible comme elle semblait le croire. La jumelle rouge lança un petit objet en ma direction et je l’attrapai maladroitement. J’y jetai un coup d’œil avant de lever un sourcil de surprise et d’incompréhension, mais ma sœur avait déjà quitté la pièce avant que je ne puisse lui poser la moindre question. J’observai plus attentivement la petite statuette et j’ai reconnu le blason de ma famille, mais un élément manquait… Je ne pus toutefois pas m’y attarder d’avantage, le son d’une cloche annonça la suite de l’évènement. Je glissai l’objet au fond d’une pochette pour kunaïs que je portais à la cuisse.

L’arène était sombre, j’ai été regroupée avec d’autres shinobis auxquels je n’ai pas porté grande attention, car il y avait de fortes chances qu’ils ne restent pas en vie bien longtemps. En attendant les prochaines directives, je sentais leur regard rivé sur moi et une certaine crainte qui émanait d’eux. Nous étions dans un espace clos, je ne pouvais voir Ayaka ni le nombre de shinobis qu’il pouvait y avoir dans l’arène.

« Nous revoilà à la seconde partie de l'Insane Parade 4 ! Ce que vous êtes sur le point de voir est totalement exclusif à l’événement d'aujourd'hui, c'est un travail de longue haleine qui a été terminé il y a quelques minutes ! Je vous présente... "Le Plateau de la Folie" ! »
Une forte lueur jaillit du sol, si forte que je dus fermer les yeux puisqu’elle m’aveuglait. La foule réagit avec excitation à ce qu’elle voyait. J’entrouvris les yeux afin de m’accoutumer à la lumière alors que l’animateur reprenait avec enthousiasme son discours.
« Nous empêchons les guerriers de voir le plateau, car après-tout, le principe est qu'ils ne puissent pas savoir où ils vont. Voilà les principales règles ! Sur cette plateforme géante, le but est d'arriver à la case de sortie. Partout où vous irez, des choses se passeront, et vous vous déplacerez en fonction du résultat de votre jet de dé, il y en a un disposé dans chaque parcelle. Je ne vous donne pas encore les effets de chaque case, gardons la surprise pour nos chers participants. Maintenant, chaque groupe devra définir un chef d'équipe, c'est lui qui prendra les décisions et donnera les réponses adéquates lorsque ce sera nécessaire. Lorsque ce sera fait, celui-ci devra lancer le dé... Et je vous guiderais par rapport à votre résultat ! Maintenant que tout est dit, laissez-moi vous donner deux avertissements. Le premier, est que sur ce plateau, rien n'est prédit à l'avance. Deuxièmement, je ne guiderais que les spectateurs, les guerriers ne m'entendront plus une fois le terrain entièrement fermé. Ils seront guidés par une voix différente à chaque parcelle, qui leur donnera les informations nécessaires. Que le Plateau de la Folie... COMMENCE ! »

Tout s’éteignit l’espace d’un instant, et un silence de mort régna pendant ces quelques secondes, même dans la foule comme si tout le monde avait disparu. Sauf le garçon à côté de moi, sa forte respiration raisonnait dans mon oreille. Lentement nous avons retrouvé le sens de la vue grâce à une lumière tamisée qui nous laissait deviner le visage de chacun et voir ce qui nous entourait, c’est-à-dire des portes qui nous empêchaient de deviner ce qui se cachait dans la pièce d’à côté. Nous nous dévisagions tous, étant considérés comme une « équipe » chacun jugeait la dangerosité de l’autre, et qui serait digne de confiance... Alors qu’ils se jaugeaient, je détournai mon attention pour m’avancer dans la pièce jusqu’à un pilier sur lequel avait été posé avec précision un dé en plein centre. Celui-ci avait 8 faces, chaque direction était représenté deux fois sur le dé. Une voix féminine, mais peu naturelle, s’éleva. « Vous êtes sur : Case Départ, Groupe trois. Lancez le Dé. » Je sentis une main me tirer vers l’arrière et je reculai sans dire un mot. Celui qui avait été nommé comme chef était un garçon qui devait avoir la fin vingtaine, un grand blond bâti comme une armoire à glace et au visage sévère, mais séduisant. Une jeune femme aux cheveux magenta le suivait de près et ne me quittait pas du regard. Il prit l’objet et le lança dans la coupelle comme si ce n’était qu’un déchet. « Direction, Est. Empruntez la porte face à vous. »

La tension était palpable, mais le chef grommela quelques mots que je n’ai pas compris avant d’entrer dans la pièce suivante, la chevelure magenta lui collait aux talons et le reste du groupe suivit sans grande conviction. « Vous êtes sur une case : Décès. Le chef de groupe doit désigner un membre de son équipe, celui-ci mourra, et le groupe pourra avancer. » Tous eurent un mouvement de recul, la tension monta de plusieurs crans en une fraction de seconde. Pourtant, il fallait s’y attendre, le but de ce tournoi et de tuer le plus de gens possibles afin d’amuser les gens. Même que je trouvais cette case clémente, car elle laissait la possibilité d’une mort propre et ennuyante. J’ai même cru que cette fois, ce serait mon tour, sans même que je puisse me battre. Ayaka aurait été déçue, le public aussi. La shinobi, que je surnommai pour moi-même et sans originalité Magenta, me regardait toujours avec haine. Elle posa sa main sur le bras du Chef et celui-ci suivit alors la direction de son regard avant de se détourner en secouant la tête. Magenta fronça les sourcils et je percevais presque des lames dans ses yeux lancés dans ma direction. Mon œil brilla faiblement ce qui lui fit visiblement peur et elle se cacha derrière le guerrier. Celui-ci n’y porta pas attention et sans prévenir il s’avança vers une jeune ninja, plaça ses mains de chaque côté de sa tête et lui brisa la nuque d’une geste rapide et brusque. Il n’y prit visiblement aucun plaisir et il l’avait choisie car elle semblait faible et donc, inutile. Sa mort était prévisible, seul le moment et le lieu étaient incertains. « Mort du guerrier désigné confirmée. Lancez le dé. »

Le dé est tombé sur la face Sud. « Vous êtes tombé sur une case : Bloqué. Ce chemin est infranchissable, veuillez attendre le prochain tour. » Nous avons attendu en silence, certains s’étaient accroupis, deux autres avaient eu la décence de dégager le cadavre dans un coin, pour ne pas qu’elle reste là comme une décoration macabre au centre du groupe. Après quelques minutes, la voix féminine pris la parole à nouveau. « Un Duel est en cours ». Un écran s’alluma pour nous montrer la plateforme et les chanceux guerriers : Ayaka et Murayu. Difficile de croire que ce n’était dû qu’au hasard… Le lieu du duel était sombre, mais on percevait très clairement les flammes de chakra qui sortaient des yeux de mes deux sœurs. Elles se sont élancé l’une contre l’autre et leurs puissantes armes se sont croisées, chaque coup donné possédait une force qu’aucun autre shinobi ne pouvait égaler. La tension dans notre petite pièce était palpable, je ne pouvais déterminer si c’était la peur ou la stupéfaction, sans doute un peu des deux. Toute mon attention était portée vers ce combat, je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Je ne doutais pas de la force d’Ayaka, j’étais persuadée qu’elle pourrait battre Murayu qui était moins âgée et donc, moins expérimentée. Toutefois, l’arrogance de la jumelle rouge pourrait bien lui faire prendre une mauvaise décision…

L’arène tremble, la poussière s’élève autour des deux duellistes, Ayaka a pris le coup de plein fouet et était désormais étendue au sol. Tout le monde eu le souffle coupé, et mon œil s’est de suite illuminé d’une puissante flamme bleutée. Serait-ce possible? Ces quelques secondes de suspense semblèrent durer des heures. La plus jeune des Kuraiko était sur le point d’avoir une exclamation de victoire lorsqu’une flamme rougeâtre apparu dans le nuage de sable.

La main gantée de la fille à cornes empoigna la gorge de Murayu. Si Ayaka avait semblé effrayante depuis le début du tournoi, elle l’était encore à ce moment-là. Elle semblait être un esprit maléfique et sans pitié piégé dans une enveloppe charnelle. L’issue de ce combat était maintenant évidente. Elle a relâché son emprise, la jeune Kuraiko repris son souffle accompagné de toussotements secs. La jumelle rouge pris son temps pour bien faire souffrir sa victime effrayée, lui brisant les jambes pour ensuite arracher l’œil à la flamme orangée qu’elle montra à la foule avant de le réduire en bouillie dans le creux de sa main. Avant que la jeune shinobi ne sombre dans l’inconscience, elle a mis fin au combat en lui tranchant la tête. Alors que la foule aurait normalement été envahie d’un enthousiasme sans précédent, les gens semblèrent plutôt abasourdis par ce spectacle. Retenue par une poignée de cheveux, la tête fut montrée à tous et plus spécifiquement à l’observateur de l’évènement, et le démon prit la parole.
« Bientôt, dans ces mains, ce seront vos têtes. Celle de ma mère, celle de ma sœur Aoï, puis celle de l'organisateur de l'Insane Parade. Tous, sans exception, mourrez sous ma lame chargée de haine et de dégoût pour les êtres que vous êtes. Vous avez créé un monstre, et serez tué par ce monstre, et tant que je serais en vie, la vôtre ne tient qu'à un fil, la distance. Gardez cette image dans votre cerveau étriqué, vos têtes remplaceront celle de Murayu, et ce très bientôt ! »

Je n’ai évidemment pas été surprise par ce discours théâtral, mais on ne pouvait pas en dire autant que toutes les autres personnes présentes. Même l’animateur resta sans mots alors qu’elle repartait rejoindre son groupe. Sans un mot je me suis retournée pour aller lancer le dé. Personne ne m’a retenue.

« Direction : Est. Empruntez la porte devant vous. »




CHAPITRE CINQ


Nous sommes tombés sur une énigme. N’ayant pas réussi à la résoudre au premier tour nous avons dû sacrifier un autre membre de notre groupe, non sans querelles. La panique avait gagné les membres les plus faibles suite à ce qui c’était passé sur la case décès, et tous savaient fort bien que trois d’entre nous ne risquaient pas d’être choisi pour le sacrifice. Ni le chef de groupe, ni Magenta qui semblait toujours se cacher derrière lui et ni moi, car le chef me faisait confiance et que de toute façon personne n’osait plus m’approcher. Pour mettre fin à cette pagaille j’ai transpercé le premier shinobi qui était à ma portée. Puis nous avons répondu à l’énigme et nous avons enfin avancé. La case suivante était une case étoile. Puisque j’étais désormais celle qui tournait les dés le jeu a semblé prendre pour acquis que j’étais le nouveau chef et trois choix me furent imposer : 1, 2 ou 3. J’ignorais l’incidence de chacun.
« Je choisis le troisième. »
« Chiffre : trois. La pomme et le ver : Les membres du groupe se verront attribués chacun une pomme, deux d'entre elles sont empoisonnées. Le poison entraîne une mort lente et irréversible, très douloureuse de surcroît. Les autres pommes n'auront aucun effet. »

Un plateau est apparu par une trappe et les pommes sont apparues, toutes bien rouges, appétissantes et parfaites mais surtout : identiques. Je me suis approchée la première, suivie par le chef et sa protégée. J’ai pris des pommes dans mes mains, les examinant cherchant toute marque, un trou, un défaut. Mais rien. J’avais du mal à croire que je pouvais mourir pour une telle idiotie. Je les ai toutes distribuées aux membres du groupe et la dernière fut pour Magenta qui me regarda d’un mauvais œil. « Non, je n’en veux pas de celle-là. Donne-moi la tienne. » Nous nous sommes regardées un instant avec un air de défi, devais-je accomplir les désirs de cette peste capricieuse? Étonnamment je l’ai fait, toujours dans le plus grand silence. Puis, en un cercle, nous nous sommes tous regardés un à un avant que le chef ne prenne la première croquée. Puis un autre suivi le pas, et ainsi de suite. Je voyais les mains trembler, la sueur sur leur front.

La première victime apparu alors, c’était le 6ième à avoir tenté sa pomme. Les premiers symptômes du poison sont apparus et il s’est effondré au sol pour subir sa mort lente. Suite à cela la tension monta de nouveau, plus qu’une seule pomme mortelle… Ils ont continué un à un, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que… moi et Magenta. Celle-ci était blême et le regard vide, totalement envahie par la terreur. Qui avait la mauvaise pomme? Elle s’est mise à trembler si fort que sa pomme est tombée au sol sans même subir un dommage. J’ai regardé la mienne, je mentirais si je vous disais que je n’étais pas pétrifiée à l’idée de la croquer…

J’ai senti la main chaude et étonnamment rassurante du chef se poser sur mon épaule. Je me suis tournée vers lui et il m’a souri pour me donner du courage. J’ignorais pourquoi, mais il semblait m’apprécier alors que tous les autres me détestaient, et pour cette raison je n’oublierai jamais ce sourire. Mes dents ont transpercé la peau puis la chair du fruit, j’ai mâchouillé sans grande conviction puis avalé… Rien. Alors qu’un intense soulagement me traversait, j’ai entendu les sanglots de la jeune femme. C’était terminé, il ne restait plus que cette dernière pomme qui causerait inévitablement la mort.

Le chef l’a serrée contre lui, puis la emmenée à s’agenouiller avec lui. C’était la première fois que je le voyais lui démontrer de l’affection, depuis le début il ne faisait que l’ignorer ou presque. Je ne sais pas ce qui les liait exactement, ni depuis combien de temps ils se connaissaient, mais… il semblerait que leur relation était assez forte pour qu’il attrape la pomme et prenne une bouchée à la place de cette fille aux cheveux roses. Celle-ci a hoqueté de surprise, puis son visage s’est déformé d’horreur et de tristesse. Alors qu’il se faisait envahir par les effets néfastes du venin, que le sang dans ses veines devenait noir et qu’il en sortait par les yeux et la bouche et le tenait simplement dans ses bras. « Non, non non non … ne me laisse pas je t’en supplie!... » Je me suis approchée de lui et lui ai tenu la main jusqu’à la fin de ces longues minutes où il agonisait. Puis le silence. Je me suis éloignée pour laisser Magenta faire son deuil un instant, mais celle-ci s’est mise dans une rage folle. Elle hurlait, puis elle s’est levée et a enchaîné des mudras à une vitesse effarante. C’est alors que j’ai remarqué ce petit détail, cet œil… Son œil gauche reluisait de cette même couleur qui qui avait donné son surnom, c’était loin d’être une flamme aussi puissante que la mienne, mais ce n’était pas tout à fait normal… Le temps que je comprenne ce qu’elle était en train de faire, un puissant jet de feu arrivait en ma direction. Je l’ai évité en un saut mais vu la petitesse de la pièce j’ai senti les flammes s’attaquer à l’épiderme de mon dos. Je réprimai un gémissement de douleur et la voix enregistrée de la femme mis fin à la confrontation.

« Un équipe est tombée sur la case : Étoile. Le chef a choisi le chiffre : un. Oeil pour Oeil, Dent pour Dent : Le chef de groupe doit choisir un membre de son groupe pour le sacrifier, et un autre groupe au hasard devra aussi faire de même, sans savoir de quel groupe provient l'évènement. Si personne n'est choisi, le groupe perdra 3 membres au hasard, qui mourront dans d'atroces souffrances. »

Vu le choc que mon corps venait de subir, j’avais l’impression que des braises continuaient de brûler ma chair, je voyais trouble. Magenta s’est reculé, craignant que je ne me venge sur elle, ce que j’aurais fait sans hésiter si je n’avais pas perdu conscience pendant un instant. Je me suis réveillée en sursaut lorsque j’entendis à nouveau cette voix qui m’énervait de plus en plus. « Chef de groupe, veuillez lancer le dé. » J’étais face au sol, mais je ressentais plus ce sentiment de brûlure, juste un petit picotement. J’ai tourné la tête et j’ai reconnu cette chevelure… Magenta était penchée sur moi, l’air serein. Elle me guérissait.

« Trois personnes se sont fait engouffrer par une trappe du plancher… je ne sais pas ce qu’il leur est arrivé, mais… leurs hurlements étaient pires que tout ce que j’ai entendu jusqu’à présent. C’est bon, tu peux te lever. »
Je l’ai dévisagée, perplexe. Je ressentais encore cette haine émaner d’elle, mais aussi des regrets et du chagrin. Qui pouvait-elle bien être?



Dernière édition par Aoï Kuraiko le Lun 6 Oct - 5:20, édité 16 fois

Aoï Kuraiko
Aoï Kuraiko



Messages : 215
Date d'inscription : 13/07/2014
Age : 32

Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] EmptyJeu 7 Aoû - 17:36

+1 au cas où




CHAPITRE DEUX


blabla

« paroles »








EDIT 06 octobre : Un nouvelle section de mon histoire a été postée, suite toujours en cours.

Aoï Kuraiko
Aoï Kuraiko



Messages : 215
Date d'inscription : 13/07/2014
Age : 32

Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] Empty



Contenu sponsorisé




Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C] Empty
Revenir en haut Aller en bas

Qui est en enfer ne sait pas que le ciel existe.[U.C]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Celle qui autrefois, eut la chance de vivre en enfer~ Makai no Ayaka (U.C)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Naruto New Era :: Règlement et Univers :: Présentations & Fiches techniques :: Présentations-