Prélude à la débauche. Deux ombres se parlaient, l'apôtre et son maître, ils essayaient de pantoufler pour que l'échange ne soit pas suspect et que les êtres benêts qui les entourent ne puissent pas les approcher. L'un voulait le tuer et l'autre complotait et chercher plutôt à le piéger pour l'utiliser. Un pion parmi tant d'autres à déposer sur cet échiquier qu'ils s'étaient accordé de créer et maîtriser. "Le vieux" dispose pour que le plus jeune puisse soliloquer et s'interroger, les mille bruits du monde ne troublent jamais son calme, seule la voix harmonieuse des pierres sonores et du sable d'or s’élevait en ces lieux.
S'habillant comme à son habitude d'un haut aux couleurs sombres et un pantalon de la même couleur, il quitta son logis en direction d'une maison close qu'il connaissait bien trop ? Sa sœur, celle qui l'avait toujours convoité depuis sa maturité en était la gérante, chose que Kotai n'hésitait pas à exploiter pour profiter d'elle et de ses articles sans pour autant lui donner réellement ce qu'elle voulait. Il avait le contrôle sur la première et ne voulait en aucun cas laisser ce sentiment lui échapper. À l’extérieur, un site désertique animé d’un froid nocturne au clair de lune s’installe peu à peu avec le règne d’un silence accablant. Une douce brise se plante dans ce décor morose générant une respiration d’un air vif et pur. L’ambition qui lui était inconnue renforce en rien les idées de gloire et de renommées qui ne sauraient troubler la paix de leur cœur contrairement aux humains qui s’étaient placés à l’intérieur de cette masure incertaine.
Les jours se suivirent et la matinée propice à la récolte d'informations ainsi que l'établissement d'un attrape-mouche peu conventionnel fut enfin fixé. L'un des responsables avait fini par choisir la maison du soleil vert comme demeure de détente et de luxure, il fallait à présent avec précision et promptitude.
Le ciel inondé de lumière en cette belle journée laissa donc notre bel étalon en rut se prêter à des pratiques peu conventionnelles, en effet, par moment et quand le ciel couleur d’azur animé d’une illumination divine fait appel à Kotai , ce dernier s’habille gracieusement avant d’accomplir sa dite tournée de donations inopinées. Certains de ses compagnons laissaient entendre que le fait qu’il se dirigerait cette maison close en particulier ou l’abondance de belle-de-jour n’avait plus à être prouvée était la présence de cette gérante au ton sévère et aguicheur qui n'était d'autre que sa sœur. Mais que savons-nous vraiment à ce propos ?
Le nombre de fariboles qu’il mentionnait pour argumenter son action était si conséquents et incompressibles aux yeux de ses frères d'armes que ses derniers abandonnèrent interrogation pour connaitre les réelles motivations du Seiryuu vis-à-vis de cet endroit. Passons à présent à l’acteur principal de cet écrit, le membre du conseil de Suna, ce dernier était arrivé plus tard dans la mâtiné dans son endroit favori de donatrice de plaisir en tout genre. Il toqua cinq fois sur la porte avant de se présenter en se jouant des ryos qu'il avait en main afin d’appâter la gérante des lieux. Comme d’ habitude il eut son petit supplément de douceur caramel parfum à la fraise. L'acte un pouvait être joué sur un air de Salsa bien distingué. De son côté, non loin du membre du conseil, Kotai débuta son travail de séducteur dans le rôle d'un parfait inconnu ne cherchant que les plaisirs d'un entre jambes chaud et raffiné, ne quittant pas des yeux, sa proie.
[ Kotai ] ▬ La Numéro 43 s'il vous plait. Ah aussi, envoyez-moi les nouveautés que vous avez reçues cette semaine, il est bon d’y goûter en premier... »
Dit-il en laissant se dessiner sur son visage un sourire malsain, montant vers l’entre du diable, il vit sa douce compagne androgène tel un plat délicieusement décoré, agrémenter d’un goût sucré salé, avec une partie piquante et épicée à la fois fondante et houleuse, le tout contenu par une substance aussi explicite qu’intrigante. Il ne s’agissait là que d’amuse-gueules. Le plat principal noté « pomme rouge » serait à base de viande fraîche habillée d’un noir mystérieux, le tout présenté sur un semblant de braises animant le feu ardent emprisonné à l’intérieure de l’homme qu’était notre petit chou à la libido grandissante. S’activant du mieux qu’il pouvait ses deux marchandes d’amour ne le satisfaisaient que très peu, au bout d’une heure ou deux, il décida de quitter la chambre pour prendre l’air et réfléchir à sa future commande.
Observant avec quiétude les demoiselles qui se poussaient les unes après les autres en petites tenues vers ce qui semblait être un vaste terrain de jeu préparé par sa grande soeur qui n'hésita pas à se prêter au jeu pour satisfaire son hôte et obtenir les informations que son frère désirait.
On entendait des murmures incompréhensibles et des bruissements un peu partout autour de lui. De nouveaux murmures atteignent ses oreilles, on pouvait percevoir une voix plus distincte, suave, mielleuse à souhait qui endort presque tous ses sens pour n'être que le jouet de ces chuchotis plus qu'agréable. « Que voulez-vous maître? » La voix s'éteint doucement dans les airs, l'hypnotisant avec plaisir tandis qu'il ne faisait plus attention qu'à elle. Se souvient-il encore pourquoi il était venu ici, d'ailleurs ?
Un parfum féminin envahit ses narines, lui donnant la chair de poule tandis que son corps ne répond plus de rien et ne semble souhaiter qu'une chose la manger ou tout bonnement se faire manger par la belle qui a déjà conquis ses sens et son esprit grâce à sa beauté et sa divine gestuelle. De son côté, Kotai, ne faisait qu'observer, donnant des directives bien précises aux filles qui l'entouraient, prenant le temps de construire des preuves et contrôler entièrement l'esprit de cet être obtus.